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Ce que l’IA n’a pas remplacé chez les agences e-commerce

En 2025, tout le monde peut créer un site. Ou presque.

Templates surpuissants, IA générative, CMS no-code, assistants SEO automatisés… Le marchand digital n’a jamais eu autant d’outils à portée de clic. Et pourtant, dans ce paysage sur-sollicité, une autre réalité s’impose : la complexité n’a pas disparu. Elle a changé de forme.

Et c’est là que les agences trouvent, plus que jamais, leur rôle.

1. On ne vient plus chercher une agence “pour faire un site”

C’est l’un des malentendus les plus tenaces. En 2025, la production technique n’est plus un luxe inaccessible. Un marchand débrouillard peut très bien :

  • Générer ses premiers contenus avec l’IA
  • Connecter ses outils via Zapier ou Make
  • Lancer une boutique Shopify ou PrestaShop avec des templates optimisés
  • Créer une stratégie d’e-mailing automatisée

Bref, faire “quelque chose” est à la portée de beaucoup.

Mais faire mieux que quelque chose, structurer une croissance solide, orchestrer un parcours fluide entre les outils, les canaux et les équipes — c’est une autre affaire.

Même Google le reconnaît dans ses recherches sur les parcours multicanaux :

“L’expérience utilisateur est désormais définie par la cohérence des services, pas par leur quantité.”

2. Ce que les agences apportent vraiment : une lisibilité stratégique

Dans un contexte où les solutions pullulent, le vrai rôle d’une agence n’est plus d’ajouter des couches techniques. C’est de créer du lien.

Prenons un exemple concret.

Vous êtes sur Shopify en D2C. Vous utilisez Klaviyo pour vos e-mails, Gorgias pour le SAV, Meta Ads pour l’acquisition, et un ERP en parallèle pour la logistique.

Qui pilote quoi ? Quelles données remontent ? Où sont les trous dans la raquette ?

L’agence devient le cerveau externe qui permet de :

  • Cartographier l’écosystème du client
  • Identifier les doublons ou manques critiques
  • Prioriser les chantiers selon la maturité
  • Et orchestrer les solutions (techniques, humaines ou partenaires)

C’est exactement la logique portée par le hub de compétences chez 202 e-commerce :

Connecter les bonnes personnes, au bon moment, autour des vrais enjeux business.

3. Une posture de conseil renforcée par le terrain

Les marchands avec lesquels nous travaillons ont souvent déjà franchi plusieurs paliers de croissance digitale. Ils n’attendent pas qu’on leur “fasse un site”. Ils attendent qu’on les aide à arbitrer, choisir, séquencer, et parfois même… à ne rien faire.

Car le vrai conseil, c’est aussi ça :

  • Dire non à une refonte prématurée
  • Déconseiller une intégration surdimensionnée
  • Prioriser une meilleure exploitation des outils déjà en place
  • Réorienter vers un partenaire métier plus adapté que l’agence elle-même

Ce niveau de recul, ce regard transversal, l’IA ne peut pas l’offrir seule. Elle n’a ni la connaissance du marché, ni la compréhension politique d’un projet, ni l’intuition d’un timing.

4. L’IA a simplifié certaines tâches… mais elle a rendu l’ensemble plus exigeant

L’illusion d’un écosystème plug & play est trompeuse. En réalité, l’IA a supprimé les tâches les plus simples (textes, images, maquettes), mais a augmenté la densité du pilotage.

Selon une étude de Forrester (2024), les marchands multicanaux qui intègrent plus de 6 outils différents sans stratégie unifiée voient leurs coûts d’exploitation exploser de +38 % en moyenne.

 La promesse d’automatisation mal maîtrisée devient un piège à scalabilité.

Et comme le rappelle Gartner, les architectures modernes (composables, distribuées) exigent plus de gouvernance, pas moins.

5. Ce que nous assumons chez 202

Nous ne cherchons pas à devenir la plus grosse agence technique.

Notre ambition est d’être un partenaire lucide et adaptable. De comprendre la situation, le besoin, le bon niveau d’action. Chez nous, ça se traduit concrètement par une posture assumée :

  • Parfois, on développe.
  • Parfois, on configure.
  • Parfois, on réoriente.
  • Et souvent, on connecte les bonnes personnes.

C’est cette logique que nous avons formalisée dans notre hub de compétences, un ensemble de ressources internes et externes, orchestrées selon les besoins du projet. Pas plus d’outils. Des outils qui dialoguent.

Conclusion

L’IA ne nous a pas remplacés.

Elle nous a poussés à évoluer.

À ne plus faire pour faire.

Mais à faire mieux.

Et parfois, à ne pas faire.

Dans ce nouveau monde du e-commerce, le vrai luxe, c’est de savoir quoi ne pas connecter.

Et c’est là que le rôle d’une agence, lucide, indépendante, et stratégiquement positionnée, reste plus utile que jamais.