Fin 2013, j’avais publié Panda a-t-il tué le référencement naturel ? sur ce blog. La tendance s’est accentuée si bien qu’un petit update s’imposait.
Point de situation printemps 2014
Ces dernières années, un certain nombre d’acteurs (agences SEO, etc…) ont développé des techniques très efficaces pour gagner des places dans les résultats de recherche. En se généralisant et s’intensifiant, ces « tricheries » sont apparues comme un risque sur la raison d’être de Google : la pertinence de ses résultats.
Aussi, Google a décidé de lutter contre les optimisations « non naturelles » du référencement naturel. Plus le temps passe et plus la lutte est efficace … et plus les motivations sont claires !
Les motivations : récupérer du chiffre d’affaire ! Soyons francs, lorsqu’un propriétaire de site paie une agence de référencement, c’est de l’argent dépensé sur Google … mais pas chez Google ! Nos amis sont donc en « reconquête » de leur bien (en plus du problème de pertinence décrit ci-dessus).
Les changements : la valeur ajoutée pour les internautes est un paramètre important qui conditionne votre position. Ce mot est répété sans cesse dans les différentes communications de Google, détaillé en « si les internautes trouvent ce qu’ils sont venus chercher, votre contenu remontera naturellement ». Je détaille ci-dessous.
Les changements (2) : les mises à jour d’Avril – Mai 2014 ont impacté de nombreux gros sites de ecommerce (ebay, Sarenza, Spartoo, Zalando, etc…), au profit de plus petits sites. Réponse de Google à ces acteurs : « prenez du AdWords ». Google a certainement identifié là une source de revenu accessible facilement et simplement.
« Valeur ajoutée » : comment fonctionnent les nouveaux algorithmes ?
Evidemment, il s’agit du secret le plus gardé du moment ! Cela dit, les différentes communications du géant nous donnent des pistes.
La définition fournie par Google indique la prise en compte de l’usage qu’est fait de votre site par les internautes. Cette notion avait déjà été introduite précédemment, mais utilisée uniquement en contre pouvoir : un désaveu de votre site le faisait redescendre dans les résultats de recherche, malgré toutes les optimisations que vous pouviez faire.
Il semble maintenant que les analyses comportementales soient au centre de l’algorithme. Je suppose qu’une série d’indicateurs permettent à Google de déterminer un intérêt plus marqué sur un site, parmi plusieurs équivalents. Comme Google Trends qui permet d’identifier un événement sur un mot clé et ainsi de présenter des contenus frais, les nouveaux algorithmes, à paramètres SEO strictement équivalents, permettent d’identifier le site qui rend le plus service aux internautes.
Ok, donc je paie des milliers de gens pour cliquer sur mon site ?
Pas si simple : je suppose que nos amis ont largement anticipé les choses. Google Analytics, Chrome, Android, Google + / Gmail fournissent les données nécessaire pour vérifier la véracité d’un comportement par rapport à des modèles mathématiques. Il y a d’ailleurs fort à parier que Google a mis en place des accords commerciaux (ou des techniques) pour récupérer les même données depuis des services non Google.
Donc le SEO est mort ?
Surement pas : il s’agit juste d’une adaptation de plus !
En janvier 2013, nous avons commencé à déconseiller les campagnes de BackLink, sentant le vent tourner. Aujourd’hui, il est temps de mettre en place de nouvelles techniques.
1 – L’optimisation SEO reste indispensable
Sur les 4 piliers décrits dans l’article cité ci-dessus, 2 doivent encore faire l’objet d’une optimisation pour le référencement naturel :
– La manière dont est techniquement réalisé votre site,
– Les contenus (textes) qui composent vos pages.
Pour la partie texte, il faut maintenant aller au delà de la répétition de mots ou d’un contenu original et se poser la question : quelle valeur ajoutée offre votre texte ? Votre description produit donne-t-elle plus d’infos que vous concurrents ? Par exemple, expliquez-vous comment utiliser le produit ?
Le pari est ici de répondre le plus largement aux attentes des internautes pour que Google identifie l’intérêt de ceux-ci pour votre site, et ainsi le fasse remonter dans les résultats de recherche.
2 – Penser « communication » et non plus « position »
Le 3ème pilier de mon précédent article est la notoriété de votre site. Pour beaucoup, ce pilier se résumait aux BackLinks. C’est cette notion qui est le plus largement impactée, et qu’il faut maintenant traiter différemment. C’est d’ailleurs pour cela que j’avais appelé ce pilier notoriété à l’époque et non BackLink, la notoriété étant une mesure de popularité.
Il s’agit ici d’une évolution logique dans la stratégie : de mots clés, le SEO est passé aux BackLinks, il est maintenant temps de communiquer !
Exemple simplifié : un BackLink obtenu sur un blog à grande audience ne générant aucun trafic sera immédiatement détecté par l’analyse comportementale qui en annulera l’effet. A l’inverse, un ratio clics / vues important pourra indiquer un début de buzz.
Bien entendu, la communication digitale est différente du SEO … et n’engendre pas les mêmes coûts, ni les même retours, mais, les nouvelles règles lient les deux activités. D’une manière plus générale, il parait indispensable, pour sécuriser votre activité, de panacher publicité (paiement au clic ou à l’achat) et image de marque (référencement naturel et communication).
Pensez maintenant à mettre en place des partenariats, créer le buzz (ou tout au moins donner l’occasion à vos clients de parler de vous), raconter une histoire intéressante, cohérente avec vos produits, votre histoire ou vos partenaires. En suivant l’exemple ci-dessus : réaliser une interview sur un blog partenaire est déjà connu pour apporter du trafic, maintenant, l’effet du BackLink sera d’autant plus puissant que le trafic (ou le ratio clic / vu) suit.
Il faut donc penser les choses autrement = comment intéresser les internautes, même si la finalité SEO reste identique.
Je vous recommande La vache pourpre de Seth Godin (déjà vieux, et pourtant terriblement d’actualité) qui décrit parfaitement comment devenir remarquable dans un univers standardisé.
Vous pouvez aussi nous contacter pour que nous vous aidions à mettre en place votre stratégie !